Charges variables, charges fixes

La distinction entre charges directes et indirectes est une démarche comptable, conduisant à des calculs arbitraires dans la mesure où il est décidé de répartir toutes les charges incorporables entre les coûts. Il est utile, en contrôle de gestion, de faire une distinction, de caractère économique, entre les charges variables et les charges fixes.

Les charges de structure (ou charges structurelles)

Ce sont les charges qui sont liées à l'existence même de l'entreprise, donc à sa capacité de production, et qui, à technologie fixée, sont stables quel que soit le niveau d'activité de l'entreprise.
en comptabilité analytique, où la période de calcul est courte, on peut faire l'hypothèse que la capacité de production ne se modifie pas et que les charges structurelles sont des charges fixes.
En longue période, les charges structurelles varient par palier, chaque passage d'un palier à l'autre correspond à un changement de structure dans l'entreprise.
  Elles comprennent, par exemple, les loyers, les primes d'assurance, les dotations aux amortissements, les frais administratifs: que l'entreprise fonctionne ou non, ces charges ne sont pas susceptibles de se modifier sur une courte période.
Les charges bimestrielles, trimestrielles, semestrielles ou annuelles sont réparties également entre les différents mois selon la méthode de l'abonnement des charges.
 

Les charges opérationnelles

Ce sont les charges "qui varient avec le volume d'activité de l'entreprise, sans qu'il y ait nécessairement exacte proportionnalité entre la variation des charges et la variation du volume des produits obtenus" (PCG 82). Elles sont aussi appelées charges d'activité.
Ces charges opérationnelles constituent des charges variables. pour simplifier, les comptables les considèrent comme proportionnelles au chiffre d'affaires, qui mesure l'activité. Dans la réalité, les charges variables peuvent varier proportionnellement, ou plus proportionnellement, ou moins proportionnellement à l'activité. Il a été admis, à la suite d'observations, que lorsqu'on augmente les quantités d'un facteur de production, le travail par exemple, les autres facteurs n'étant pas modifiés, il apparaît d'abord une phase de rendements croissants (= coûts moins que proportionnels), suivie d'une phase de rendements décroissants (= coûts plus que proportionnels) Les consommations de matières sont à peu près proportionnelles à la production; les commissions des représentants comprennent généralement une partie fixe et une partie proportionnelle au CA réalisé. D'autres charges sont variables sans liaison aussi stricte, comme les matières consommables, l'énergie, etc....
  Dans une entreprise faisant varier sa production par séries, pour un niveau de production donné, le coût marginal est égal au coût de la dernière série fabriquée pour atteindre ce niveau.
A partir de ce coût marginal de série, peut être calculé le coût marginal unitaire de la série en divisant le coût marginal de la série par le nombre d'unités de ladite série. Si l'entreprise peut faire varier sa production unité par unité, la série se réduit à une unité.
Mathématiquement, le coût marginal est une fonction des quantités produites égale à la dérivée de la fonction coût total.
Il en résulte que lorsque le minimum du coût moyen est atteint, le coût marginal lui est égal.

Ce tableau, vous permettra de calculer l'évolution des coûts en fonction des quantités produites avec vos propres données. Des graphiques illustrant ces données évoluent avec vos chiffres.

Si vous utilisez internet explorer, vous pouvez ouvrir ou importer la feuille excel en cliquant sur l'image, si vous utilisez Netscape Navigator il vous faudra d'abord ouvrir votre tableur excel, puis ouvrir " www.chez.com/controlegestion/chargesvar.xls ".